Le franchissement du canal de Panama (données recueillies en janvier 2008 puis complétées par les retours de nos clients, valable dans le sens Atlantique-Pacifique)

Nous remercions les sites plaisance-pratique.comle voyage d'Ylang (voir notamment le petit bilan à la fin de l'article), Etoile de lune et Jalucine pour leurs informations que nous avons complétées.

Pour vous aider à naviguer dans cette région, nous vous conseillons :

Vidéos explicatives du passage du canal de Panama en voilier 

 Remerciements à l'équipage de La balade de Jade pour cette vidéo

Remerciements à l'équipage de Manwë Odyssey pour cette vidéo

Pour entrer dans le canal de Panama, Atlantique vers Pacifique, vous allez franchir d'abord 3 écluses montantes, qui vont vous permettre de vous élever de 30 mètres. Vous naviguerez ensuite sur le lac Gatun, puis vous refranchirez 3 écluses descendantes, pour redescendre au niveau de l'Océan Pacifique.

Plan du canal de Panama

Documents officiels des autorités panaméennes pour franchir le canal de Panama pour des bateaux de moins de 125 pieds :

Remerciements à l'équipage de Tous différents Tous des rêves pour cette vidéo

Le canal de Panama en chiffre

  • Plus de 13.000 transits de bateaux par an.
  • 50 miles de long, environ 30 mètres de dénivelé. Trois écluses (Lock) : Gatun, Pedro Miguel, Miraflores. Environ une nuit et une journée de transit pour un voilier.
  • 1880 : début des travaux sous pavillon français.
  • 1903 : les USA rachètent à la France les droits sur le canal pour 40 millions de $.
  • 15 août 1914, le cargo américain Ancon est le premier bateau à emprunter le canal. Les ingénieurs et les ouvriers de l'époque avaient bien travaillé, car le canal est toujours en fonctionnement, avec les mêmes installations qu'à l'origine.
  • 22.000 morts pendant les travaux.
  • Le canal de Panama a fêté ses 100 ans en 2014.

Remerciements à l'équipage de Lili la Mouette pour cette vidéo

Processus administratif : 4 options

  • Nouveauté : depuis mi 2023, il est possible pour les plaisanciers de faire toutes les démarches sur internet, sans ne plus perdre de temp en passant par l'intermédiaire d'un agent (mesure, papier, etc...). Ces déclarations sont faites sur votre bonne foi. Toute la procédure est donc plus rapide (gain de temps) mais le coût est supérieur d'environ 12 % à une démarche classique.
  • Vous effectuez les formalités seuls : ce n’est pas compliqué. Les taxis connaissent ces administrations et vous y emmènent pour environ 1 $. Il vous faudra dans ce cas fournir vous-même les pneus et les 4 aussières requises. Vous pouvez demander de l’assistance.
  • Vous prenez un agent officiel : il s’occupe de toutes les démarches. Il fournit pneus et aussières. Vous êtes dans ce cas dispensé du dépôt de caution à la City Bank.
  • Vous prenez un agent qui fonctionne avec le Panama Canal Yacht Club : il s’occupe de toutes les démarches. Il pourra vous aider pour de multiples services, en particulier pour l’obtention du visa qui est nécessaire pour passer le canal. Exemple : Éric GALVEZ (Centenario-Consulting), 3.000 dollars du package de la traversée. 3.250 en 2025, ça augmente chaque année !

Remerciements à l'équipage de WEsail pour cette vidéo

Remerciements à l'équipage de WEsail pour cette vidéo

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Chronologie

  • A Colon, se rendre aux bureaux du « Port Authority » pour prendre rendez-vous pour le jaugeage du bateau (se munir des papiers du bateau). L’agent vous indique une heure de rendez-vous sur votre bateau. Le bateau doit se trouver soit au Panama Canal Yacht Club ou à Shelter Bay (les deux marinas de Colon) ou au mouillage sur le « Flat » à proximité du Panama Canal Yacht Club (PCYC).
    • Si vous faites les démarches sans agent, utiliser le formulaire 4405-I ou le télécharger sur le site Pancanal et l'envoyer par mail à optc-ara@pancanal.com ou optt-ara@pancanal.com (nous avons un doute sur l'email).
    • Téléphoner au +507 443 298 pour vérifier que le bureau du « Port Authority » a bien reçu votre formulaire par mail et faire votre demande pour un rendez-vous sur votre bateau pour le jaugeage.
    • Par retour, vous recevrez un mail de confirmation avec un second formulaire, le 4614 Admeasurement clearance and handline inspection ou le télécharger sur le site Pancanal, à retourner avec la copie du passeport du détenteur du compte bancaire.
    • Le Port Authority vous proposera rapidement un rdv pour mesurer votre bateau, mais à la condition d’entrer dans la marina de Shelter bay, et donc de payer 77 $ de marina. Si vous préférez rester au mouillage, le rdv sera fixé quelques jours plus tard.
    • Le jour de la visite, téléphoner au même numéro à 7h30 AM au bureau du « Port Authority » pour rappeler votre rendez-vous du jour et vous assurer qu'une personne passera à votre bord. Indiquer la position de votre bateau pour que le mesureur vous trouve facilement.
  • Le jaugeur rejoint votre bord, prend les mesures de votre bateau et remplit des formulaires en vous posant des questions, il faut compter une petite demi-heure. Il vous délivre un numéro de référence à rappeler pour tous les contacts ultérieurs. Vous devez théoriquement être en mesure de lui montrer les aussières (nous donnons des explications plus bas).
    • A toutes les étapes du processus administratif, à la question : vitesse du bateau ? Vous répondez 8 nœuds. Personne n’est dupe, mais annoncer une vitesse inférieure peut vous coûter une taxe supplémentaire.
    • Idem pour la question concernant une cuve à eaux noires à bord, répondre que vous en avez, sinon vous serez obligé de louer des WC.
  • Avec ces nouveaux documents, se rendre à la City Bank à Colón, soit par la navette à Shelter Bay marina, soit en annexe, vous la laisserez cadenassée à côté du Cub Nautico Caribe, celui ci étant maintenant interdit aux plaisanciers, (Club Náutico Caribe +507 445-3390) https://maps.app.goo.gl/LkGcdiDcYnn9LmcUA?g_st=ic puis prendre un taxi (2 $) jusqu’à la banque Citibank https://maps.app.goo.gl/KftPg2sDjAxRcWUt7?g_st=ic
  • A la City Bank à Colón, vous vous acquitterez des droits de passage.
  • Si vous n’avez pas d’agent officiel, le droit de passage doit être payé en cash, 2.000 $ plus une caution (Deposit) de 1.060 $ (pour un bateau de -65’) en dollars ou en empreinte de carte bancaire. La plupart des skippers choisissent cette dernière option.
    • Pensez à prendre vos papiers, formulaires, ainsi que votre RIB pour la caution.
    • La caution doit être remboursée après notre passage.
    • Important à savoir : si vous n’avez pas de cash à bord, les retraits au distributeur ne peuvent dépasser les 250 $ + 6,50 $ de frais à chaque retrait), pensez à réunir cet argent lors de vos étapes précédentes.
  • Une fois la mesure prise, et le paiement effectué vous aurez 60 jours pour passer.
  • Vous avez 3 jours pour téléphoner au "Port Authority" au +507 272 4202 et obtenir votre rendez-vous avec la date et l’heure de votre passage du canal.
  • Vous devez vous mettre en recherche pour trouver les aussières, pare-battages, compter environ 150 $ + 12 $ (pour le retour), et les 4 équipiers (hand liners), si vous ne les avez pas à votre bord (voir plus d'infos plus bas).
  • La veille du franchissement, appeler les bureaux du « Port Authority » au +507 272 4202 pour confirmer le passage, histoire que vous ne soyez pas oublié !
  • Pour la suite, voir le paragraphe Le franchissement plus bas.

Remerciements à l'équipage de Sea You pour cette vidéo

Tarifs pour passer Panama

  • Pour un voilier de -65 pieds : 2.000 $
  • En ajoutant les taxes, la commission de l'agent et la rémunération des handliners, le total complet revient à environ : 2.925 $, au dernière nouvelle : 3.000 dollars du package de la traversée. 3.250 en 2025, ça augmente chaque année !
  • Caution : 1.060 $ (cette somme n’est engagée qu’en cas de problème grave)
  • Si vous passez par un agent, il faudra ajouter :
    • Agent officiel : 250 $ tout compris (aussières + pneus)
    • Agent qui fonctionne par le PCYC : 40 $ + 150 $ pour la location des 4 aussières + pneus + 1 $ lorsque l’on rend les pneus à Balboa.
  • Un handliner vous coutera 100 $/personne, il vous en faudra 4 à bord.
  • Si vous faites vos démarches sur internet, le coût est supérieur d'environ 12 % à une démarche classique.

Remerciements à l'équipage de Poussé par le vent pour cette vidéo 

Remerciements à l'équipage de Poussé par le vent pour cette vidéo

Personnels requis pour franchir le canal

  • Le skipper (vous), il reste le seul maître à bord, et peut, s'il a un doute concernant les indications du pilote, prendre la manœuvre à son compte en cas de besoin. C’est lui le responsable du bateau, pas le pilote. Ce point est généralement spécifié par votre agent ou dans les documents.
  • Le pilote, l'Advisor (fourni par Canal Authority)
  • 4 « hand liners ». Ce sont les personnes qui assureront les manœuvres d’aussières dans les écluses. C’est à vous de trouver ces 4 personnes. Mieux vaut prendre des équipiers confirmés plutôt que des routards qui sollicitent souvent les bateaux pour passer le canal mais qui ne savent pas faire un nœud d'amarrage ! Vous pouvez demander à votre agent de trouver des handliners, cela vous coutera 100 $/ personne.

Matériel requis

Il est fourni par les agents si vous passez par leurs services.

  • 4 aussières de 38 m, diamètre 22 mm minimum.
  • Des pare-battages en nombre suffisants. En général un voilier d’environ 45’ prend 8 à 10 pneus en plus de ses propres pare-battages.
  • Des protections sur les panneaux de pont contre les toulines, afin qu’elles ne s’écrasent pas sur les vitrages, bloquer également les éoliennes.

Vidéo avec 2 petites frayeurs quand tout ne se passe pas comme prévu !

Remerciements à Nauti Girl pour cette vidéo

Le franchissement

  • Arriver par la mer des Caraïbes, respecter le chenal d'entrée avec les marques latérales rouges laissées à tribord.
  • S'amarrer dans la marina qui est enclavée dans une zone militaire active.
  • Mettre le pavillon Q et s'attaquer aux processus administratif (voir le paragraphe Processus administratif plus haut), votre passage se fera au mieux dans quelques jours, au pire quelques semaines...
  • Une fois les formalités d'entrée faites, ranger le pavillon Q, l'agent vous rejoindra le lendemain pour organiser l'inspection afin de vérifier que votre bateau répond au cahier des charges imposé par le passage du canal.
  • Le lendemain, le contrôle est rapide et les formalités administratives s'enchaînent : mesure du bateau, cuve à eau noire, corne de brume à air comprimé, taquets d'amarrage dégagés, ..., eau potable en bouteilles scellées disponible pour l'équipage et l'Advisor (pilote mandaté par la compagnie du canal).
  • A la date convenue du passage, à partir de 17h00,
    • quitter Shelter Bay Marina, avec 5 personnes à bord (capitaine et 4 handliners, un par taquet d'amarrage)
    • soit se présenter sur le Flat (si vous étiez à une marina)
    • soit attendre au mouillage, devant Shimmey Beach.
    • Veille VHF, canal 12. Vos panneaux solaires et capots de pont sont protégés par des panneaux en bois, coussin, gilet de sauvetage, ..., l’éolienne est arrêtée (risque de bris au lancement des toulines). Les aussières sont soigneusement lovées sur les passe-avants, chacune étant terminée par une boucle d’environ 1 mètre de diamètre (nœud de chaise).
  • Entre 18h30 et 19h30, la pilotine amène le pilote, l'Advisor. Dès qu’il est à bord, il vous demande de vous diriger vers la première écluse (Gatun) située à environ 2,5 M.
  • Environ 500 mètres avant l’écluse, les pilotes demandent aux skippers de se mettre bord à bord avec d'autres bateaux (maxi trois bateaux) en s'amarrant à couple. Pour cela, vous installez deux gardes, un traversier sur l’avant et un autre à l’arrière.
    • Attention :
      • Les mâts doivent être décalés afin de ne pas s'emmêler.
      • La garde arrière doit être prise sur un winch et très fermement souquée. Le risque est que les bateaux s’entrechoquent méchamment dans le sillage d’un bateau de servitude qui sera passé trop vite près de vous. En fait les bateaux à couple ne doivent faire qu’une seule unité.
  • Vous entrez dans la première « chamber » de Gatun, généralement derrière un cargo. La plupart du temps les voiliers sont « central chamber » c’est-à-dire qu’ils sont amarrés, toujours à couple, par quatre aussières au centre du bassin. Lorsque vous pénétrez dans l’écluse, des agents sur les quais lancent deux toulines, les "monkey balls", sur le voilier de tribord et deux toulines sur le voilier de bâbord. Les toulines sont attachées à vos aussières par vos handliners. Les agents ramènent les aussières et les frappent sur les quais à l’endroit défini par le pilote. Vous réglerez la tension en montée ou en descente directement sur vos taquets d'amarrages.
  • Si vous vous retrouvez à couple d'une embarcation sur laquelle vous ne reconnaissez pas les compétences du pilote, n'hésitez pas à prendre la manœuvre à votre compte en cas de besoin. C’est vous le responsable du bateau, pas le pilote. Ce point est généralement spécifié par votre agent.
  • L’écluse de Gatun passée (trois « chambers »), désaccouplez les bateaux puis amarrez-vous sur l'un des deux coffres dans le lac du même nom (à la sortie à gauche des écluses montantes). Il est environ 23h00. L'Advisor quitte le bateau. C'est le moment de se détendre : eau douce et claire, baignade, champagne, rigolade, ... (attention aux crocodiles !).
  • Le lendemain, réveil par les singes hurleurs. Vers 6h30, arrivée d’un nouveau Advisor. Appareillage puis traversée du lac de Gatun par un petit chenal réservé aux unités de taille modeste, c'est le Banana channel, qui est de toute beauté.
  • Vitesse sur le lac : 6,5 nœuds, 28 milles à parcourir en 4 heures.
  • En principe vous devriez arriver avec un peu d'avance à l'écluse de Pedro Miguel, cela vous laissera un peu de temps pour déjeuner au mouillage.
  • Aux alentours de midi passage de l’écluse de Pedro Miguel.
  • Déplacement de Pedro Miguel à l’écluse de Miraflores, les bateaux sont toujours à couple.
  • Passage de Miraflores. Dernière écluse. La vue est grandiose car vous surplombez l'Océan Pacifique d'une dizaine de mètres. L’équipage en profite pour faire de grands signes à la Webcam et Live cameras du canal de Panama qui filme le trafic en direct et le diffuse sur le Net. La famille, les amis sont censés regarder… A la sortie de l'écluse, négocier les remous et le courant de marée car l'eau bouillonne partout. L'Advisor vous ordonnera de mettre plein gaz avant même l'ouverture totale des portes, c'est la raison pour laquelle les voiliers sont toujours placés devant les cargos aux dernières écluses.
  • Aux environs de 15h00, passage sous le pont des Amériques. Vous êtes dans le Pacifique.

Petit rappel :

  1. Lles arrivées et les départs du pilote chaque jour (il ne passe pas la nuit à bord, mais se fait nourrir sur les 2 jours : 1 petit-déj + 1 déjeuner + 1 dîner. La composition est imposée - amende de 1.200 $ si on ne cuisine pas comme il faut !)
  2. Les différents types d’amarrage entre les bateaux dans les écluses
  3. Les lancés de pommes de Touline et comment y frapper les aussières
  4. Les mouillages sur le lac d’altitude Gatun où l’on ne se baigne pas : crocodiles
  5. Le maintient d’une vitesse d’eau moins 5 noeuds entre les écluses
  6. La sortie dans le Pacifique après la dernière écluse descendante et la manière de restituer le matériel tout en continuant de naviguer
  7. Pour satisfaire à la réglementation drastique, en plus du pilote, vous devrez être au minimum 5 adultes (en forme) à bord : le capitaine à la barre et 4 palangriers (Hand-liners) pour tenir les aussières à l’avant et à l’arrière,  à bâbord et à tribord.

Remerciements à l'équipage de Kermotu pour cette vidéo 

Remerciements à l'équipage de Caractère pour cette vidéo avec comme hand liner l'équipage de Poussé par le vent

A Panama City vous pouvez

  • Prendre une bouée au Balboa Yacht Club. Appel VHF sur canal 6. Tarif : 20 $/jour pour un 38’. Navette gratuite 24h/24 du bateau au ponton. WIFI gratuit. Cabine téléphonique. Machine à laver le linge. Possibilité de faire du gasoil et de l’eau. C’est là que vous laissez les aussières et les pneus que vous avez loués.
  • Aller au mouillage gratuit de Flamenco, 2,5 M plus loin. Il y a des bus pour aller en ville.
  • Aller à quai à la super marina de Flamenco : 60 $/jour pour un 38’.
  • Vous avez le choix dans les marinas :
  • -> Marina Playita exposée  au Nord
  • -> Marina Flamenco exposée au Sud
  • -> En suivant les avis de Navily et de NoForeignland, la 1ère est certe exposée au Sud mais le vent se calme bien à partir du soir

Site du canal de Panama pancanal.com

Remerciements à l'équipage de Sail Tahiti pour cette vidéo

Remerciements à l'équipage de Black Lion pour ces vidéos

N'oubliez pas, vous restez le seul capitaine de votre bateau !

Remerciements à l'équipage de Black Lion pour ces vidéos

Comme indiqué plus haut, c’est vous le responsable du bateau, pas le pilote. Ce point est généralement spécifié par votre agent et dans les documents que vous signez.
Si vous ne reconnaissez pas les compétences du pilote, n'hésitez pas à prendre la manœuvre à votre compte en cas de besoin. Pensez également à mettre votre sondeur en marche, alarme hauts fonds activée, ne vous laissez par embarquer n'importe où, même sur ordre du Pilote.

A noter qu'il existe un groupe Facebook concernant le canal de Panama pour les francophones

Retour d'expérience du catamaran Black Lion (environ 40 pieds) début 2024

  • Retour sur les démarches du Canal de Panama
Après retour de la caution que nous avons déposé pour le passage de Panama (1.060 $), nous vous faisons un topo complet des démarches à effectuer pour ce passage mythique SANS AGENT. Il est important de savoir qu’ayant un anglais approximatif et ne parlant pas espagnol, nous avons pu très facilement faire toutes les démarches en utilisant Google traduction.
  • Passage du canal de Panama sans agent
  • Tout d’abord, nous avons envoyé un mail à : optt-ara@pancanal.com, avec le formulaire 4445-1 dûment complété : https://pancanal.com/wp.../uploads/2021/08/FORM-4405.pdf
  • Nous avons ensuite téléphoné à ce numéro : +507 443 2298 , afin de savoir si notre mail avait bien été réceptionné et si nous avions une possibilité de faire mesurer Blacky en fin de semaine dernière.
  • Nous avons réceptionné un mail de confirmation avec un second formulaire à compléter 4614 : https://pancanal.com/.../2021/08/FORM-4614-ATTACHMENT.pdf et à retourner avec la copie du passeport de détenteur du compte bancaire.
  • En retour, nous aurions pu nous faire mesurer en fin de semaine mais à la condition d’entrer à la marina de Shelter bay. Voulant rester au mouillage, pour ne pas avoir 77 $ de marina, nous avons eu un rdv pour le lundi.
  • 7h30 lundi, nouvelle appel au : +507 443 2298 , pour être sûr de ne pas être oubliés, nous étions bien programmés pour les mesures dans la baie de Shelter : Repère placé https://maps.app.goo.gl/q6hPQj7w8hxPM7NS8?g_st=ic
  • Mesures en 10 minutes avec Salvador qui a lui même remplis les formulaires supplémentaires en nous posant des questions. Au total une petite demi-heure. Et nous étions en possession de nos document pour aller payer notre passage directement à la CitiBank de Colon, une fois la mesure prise, et le paiement effectué nous avons 60 jours pour passer)
  • Nous nous sommes rendus à Colon en annexe où nous avons laissé le dinghy cadenassée à côté du Cub Nautico Caribe puisque celui ci est maintenant interdit aux plaisanciers. (9474+823, Colón, Panama), Club Náutico Caribe +507 445-3390 https://maps.app.goo.gl/LkGcdiDcYnn9LmcUA?g_st=ic et avons pris un taxi (2$) jusqu’à la banque Citibank +507 270-5899 https://maps.app.goo.gl/KftPg2sDjAxRcWUt7?g_st=ic
  • Il y a bien sûr la possibilité d’y aller depuis Shelster bay marina en taxi, voici le coût si vous êtes au mouillage
  • -> stationnement de l’annexe à la marina : 12 $
  • -> taxi : entre 20 et 25 $ aller / 20-25 $ retour
  • -> (Poubelle 3 $ ; douche 5 $ ; piscine 5 $ ; collecte des lignes et bouées 25 $ ; collecte de colis 25 $)
  • -> Si vous êtes en Marina, un bus gratuit tout les jours pour Colon.
  • Règlement de notre dû : 3.060 $ dont 1.060 $ de caution remboursée 60 jours après le passage. Soit 2.000 $ pour tous les bateaux <65 pieds. (important à savoir, si vous n’avez pas de cash à bord, les retraits au distributeur ne peuvent dépasser les 250 $ + 6,5 $ de frais à chaque retrait), nous avions prévu le cash nécessaire à Saint-Martin
  • 4 lignes de 40 mètres ainsi que des pare-battages sont obligatoires. Nous les avons louées avec Stanley (WhatsApp +50765233991) 140 $ pour 4 sogas et 6 defensas. Le tout récupéré à Shimmey beach pour éviter les frais de la marina.
  • Il est obligatoire également d’avoir à bord 4 Hand-liners pour aider aux manœuvres. Si vous n’êtes pas assez nombreux à bord, il est facile comme nous l’avons fait, de trouver des bateaux copains qui vous aident. Mais vous pouvez aussi trouver des personnes qui veulent vivre l’expérience du passage en passant par des groupes FB de Panama
Pour vous donner une idée du tarif en passant par un agent, voici un devis. Pour notre part, caution remboursée, le passage du canal de Panama nous a couté :
- 2.000 $ + 140 $ = 2.140 $ au lieu de 3.167 $ avec agent
PASSER PAR UN AGENT N’EST PAS OBLIGATOIRE et FACILE DE FAIRE LES DÉMARCHES SEUL.

Retour d'expérience du catamaran Croix du Sud 42 E € (environ 43 pieds) novembre 2024

Pour conclure la facture pittoresque ET onéreuse : 2.922 $
(3.047 $ sans la réduction de membre PANAMA POSSE) environ 2.900 €
  • TRANSIT INSPECTION Inspection visuelle : 75 $
  • TRANSIT TOLLS Droits de passage : 1.600 $
  • TRANSIT SECURITY Taxe de sécurité 165 $
  • ELECTRONIC DATA COLLECTION SYSTEM Participation système de données électroniques 75 $
  • FENDERS AND LINES RENTALS Location des pare-battages et aussières 75 $
  • BANK FEES Taxes bancaires 60 $
  • AGENT SERVICE FEE Prestations de l’agent 350 $
  • PANAMA PERMIT CRUISING Permis de naviguer au Panama 235 $ (déjà payé à notre entrée le 1er janvier 24)
  • LINE-HANDLERS (100 $ each you need 1 capitaine + 4 hand-liners 400 $
  • ÉQUIPEMENT & LINE LANDING FEE Taxe pour l’équipement des Hand-liners à bord 12 $
  • Réduction en tant que membre de OCÉAN POSSE, PANAMA POSSE 125 $

Les noeuds à savoir impérativement

Noeud de chaise et noeud de taquet :

  • La spécificité pour le noeud de chaise est de s’habituer à le faire, même gêné par la touline
  • La spécificité pour le noeud de taquet est de repérer l’oreille en opposition avec le côté de l’aussière qui tire

Les termes utilisés

  • Reprendre : "pull it"
  • Bloquer : "block"
  • Laisser filer : "slide the line"

Retour sur l'histoire du canal

Sources : Le Monde diplomatique ; Encyclopedia Universalis.
Marc de Banville, historien du Canal. Sciences et Avenir. Croix du Sud 42 E.
Dès le XVIe siècle, les Espagnols, conscients de l'intérêt d'un canal percé dans l'isthme de l'Amérique centrale, envisagent deux tracés, l'un au Panamá, l'autre au Nicaragua. Le choix du Panamá s'impose avec la construction d'une ligne de chemin de fer dans le pays au milieu du XIXe siècle. Financée en partie par les États-Unis, déjà coûteuse en vies humaines, elle servira à amener hommes et matériel pour la construction du futur canal.
  • Le fiasco du projet français du Canal

La première tentative de percer un canal voit le jour en 1880, lorsque le gouvernement colombien (Panamá est une province colombienne) octroie une concession à la Compagnie universelle du canal interocéanique.

Cette compagnie privée, dirigée par le diplomate français Ferdinand de Lesseps, auréolé de son triomphe dû au percement du canal de Suez (1869), est financée par un emprunt lancé auprès de dizaines de milliers de petits épargnants français (sur 104.345 porteurs, 80.839 n'ont acquis qu'une à cinq actions).
  • Lesseps contre Lépinay

Lesseps opte pour un canal à niveau, sans écluse, malgré les oppositions de l'ingénieur Adolphe Godin de Lépinay, qui connaît bien la topographie du Panamá. Ce dernier propose d'utiliser les flots torrentiels des rios Chagres et Grande pour construire deux barrages à Gatún et à Miraflores et former deux lacs artificiels, puis de relier les lacs entre eux, en coupant à travers la ligne de partage des eaux et de joindre, ainsi, les deux océans par une série d'écluses.

Si Lesseps fait appel à des ingénieurs compétents, il ne prévoit pas de projet d'ensemble. Les machines utilisées pour percer le canal sont trop légères ou inadaptées.
  • A la pelle
En 1880, commencent les travaux les plus titanesques jamais entrepris pour un ouvrage fluvial. Pendant six ans et sur une longueur de 80 kilomètres, 20.000 hommes - dont le peintre Gauguin, qui tente là de gagner sa vie - creusent à la pelle un plateau couvert d’une jungle épaisse, à 30 mètres au-dessus de la mer, afin d’atteindre le niveau de l’océan.
  • Les catastrophes s’accumulent
Très vite, d’immenses excavateurs à godets montés sur rails viennent en aide aux terrassiers qui se tuent à la tâche. Aux deux embouchures, des dragues monumentales sont spécialement conçues pour creuser plus profondément les fonds marins. Mais les catastrophes s’accumulent. Affaissements de terrain, inondations et crues soudaines des rivières emportent matériel et ouvriers, obligeant à construire dans l’urgence de gigantesques canaux de dérivation ou des barrages de rétention. Sans compter le paludisme , la dysenterie, la fièvre jaune, qui déciment plus de 6.000 hommes.
  • Le triple du budget
Le chantier s’enlise et dépasse bientôt le milliard et demi de francs, soit le triple du budget initialement prévu et collecté auprès des banques et des petits actionnaires ! Un fiasco.
Sous la pression des ingénieurs et des financiers, Ferdinand de Lesseps se voit imposer un canal à écluses, beaucoup moins coûteux et plus rapide à construire.
  • Eiffel en avance sur son temps
Pour sa réalisation, en 1887, il sort de son chapeau l’ingénieur français à la mode : Gustave Eiffel. "Jusque-là, les écluses fonctionnaient avec des portes busquées, c’est-à-dire s’ouvrant comme un portail. En avance sur son temps, Eiffel propose un système très innovant d’écluses à portes coulissantes montées sur rails : exactement ce que feront les ingénieurs cent trente ans plus tard pour l’élargissement du canal", s’émerveille Marc de Banville, l’historien de référence du Canal.
  • Refus des banques
Mais les banques, échaudées, ne croient plus au projet. Et elles jettent l’éponge, entraînant la ruine de milliers de petits actionnaires, alors que les premières portes, fabriquées à Nantes, sont déjà prêtes à partir pour le Panama.
En 1889, la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama, fondée par Lesseps neuf ans plus tôt, dépose son bilan. Le plus grand scandale politico-financier de la IIIème république qui s’ensuit signe l’arrêt de mort du canal… dans sa version française. 1898.
  • Le projet est repris par les États Unis
En 1902, De Lesseps ruiné cède la Compagnie aux Etats Unis.
Théodore Roosevelt œuvre à convaincre les bourgeois locaux de la province du Panama à se séparer de la la Colombie et de céder à perpétuité (tant qu’à faire!) l’« usage, l’occupation et le contrôle d’une zone de terrains pour la construction, l’entretien, l’exploitation, l’assainissement et la protection du dit canal ».
Ainsi fut fait : le 4 novembre 1903 aidé d’une seule canonnière, sans combats ni morts, la province de Panama fit sécession. Et fut reconnue aussitôt comme nation par les États-Unis. Les bourgeois reçurent une indemnité de 10 millions de $.
Le 18 novembre 1903 naquit la « Canal Zone » 14KM dans laquelle Washington déploya 10.000 soldats distribués dans 14 casernes et forts.
  • 3 générations d’occupation
Les citoyens états-uniens furent grassement payés pour venir y vivre avec des avantages en natures de rêve. Le lieu devint le centre d’entraînement des forces armées états-uniennes et d’Amérique latine, un centre d’espionnage continental, une base d’appui aux opérations de contre-insurrection. Il servi de tête de pont pour de multiples interventions, secrètes ou non, menées par les Etats-Unis en Colombie, en Bolivie, à la Grenade, et particulièrement en Amérique centrale dans les années 80.
  • La restitution du Canal
Le traité de cession à perpétuité du Canal fut remis en cause à plusieurs reprises. Enfin le 31 décembre 1999, les Etats-Unis ont rendu au Panama la voie d’eau interocéanique qu’ils ont percée entre 1903 et 1914. Si les dernières centaines de soldats états-uniens qui « gardaient le canal » sont parties, la plupart des multinationales sont restées attirées par la fiscalité avantageuse.